Rénover un bâtiment tertiaire privé n’est plus un simple bonus : entre décret tertiaire, coûts de l’énergie et attentes ESG, la rénovation performante devient un sujet stratégique. Tour d’horizon des principaux leviers publics (CEE, CPE, Fonds Chaleur, autoconsommation) – leurs atouts, leurs limites – et des ressources officielles pour passer à l’action.

En juillet 2025 a été publié le rapport final sur l’état des lieux et les propositions pour le financement de la rénovation performante des bâtiments tertiaires privés. Ce document dresse un panorama complet des dispositifs existants, en évalue l’efficacité (portée, accessibilité, lisibilité, impact financier, effet levier, co-bénéfices) et propose des recommandations pour renforcer la politique publique dans ce domaine stratégique.

Le rapport illustre son analyse à travers plusieurs dispositifs qui, chacun à leur manière, encouragent l’investissement dans la performance énergétique des bâtiments tertiaires :

Le Contrat de Performance Énergétique (CPE)


Une approche structurante, adaptée aux projets les plus ambitieux (fiche du ministère). Il engage l’opérateur sur des résultats mesurables et sécurise le retour sur investissement grâce aux économies réalisées. Néanmoins, le rapport souligne la complexité de ces montages contractuels et leur diffusion encore limitée dans le tertiaire privé, malgré leur pertinence pour améliorer réellement la performance technique et financière des projets.

Les Certificats d'Économie d'Énergie (CEE)


Dispositif phare du tertiaire, connu pour sa simplicité et son efficacité immédiate (présentation officielle).

Leur notoriété et leur facilité de mise en œuvre expliquent ce succès. Toutefois, les montants mobilisables restent limités et dépendent uniquement des économies d’énergie générées. Ils sont donc adaptés à de petites opérations, mais insuffisants pour des rénovations ambitieuses.

Le Fond Chaleur


Un soutien majeur de l’ADEME pour accélérer le recours aux énergies renouvelables (site dédié). Piloté par l’agence, il encourage le développement d’installations comme la biomasse, le solaire thermique ou la géothermie. Ce dispositif représente un levier important pour réduire le poids de l’investissement initial lorsqu’une solution de chaleur décarbonée est envisagée.

La prime à l'autoconsommation solaire


Un outil incitatif pour intégrer facilement le photovoltaïque dans le tertiaire (page « systèmes d’autoconsommation »).

En produisant sur site une partie de l’électricité consommée, elle permet de réduire durablement les charges d’exploitation et de renforcer l’autonomie énergétique des acteurs.

En conclusion, le rapport estime que ces dispositifs publics constituent des soutiens utiles, mais encore insuffisants pour enclencher une véritable massification des rénovations performantes. Leur efficacité reposera sur la capacité des acteurs à les combiner avec des financements privés ou partenariaux : prêts dédiés, tiers-investissement, nouveaux outils d’ingénierie financière…

Pour aller plus loin :

https://librairie.ademe.fr/societe-et-politiques-publiques/5845-financer-la-renovation-energetique-performante-des-logements.html

Graphiques extraits du rapport « Financer la rénovation énergétique performante des bâtiments du parc tertiaire privé » – ADEME, 2022.

Si vous avez des questions, contactez directement nos experts !

Arielle ANDRIAN
Sustainable Real Estate Manager
+ 33 7 52 08 43 92
arielle.andrian@etyo.com

Supply Chain Event 14 octobre 2025 - Visite guidée des technologies intralogistiques

X

Privacy Preference Center