Face aux défis climatiques du 21 siècle, le secteur du bâtiment et de la construction doit prendre des mesures immédiates pour atténuer les effets du changement climatique sur les écosystèmes et les sociétés humaines, ainsi que s’adapter aux impacts actuels et futurs. 

La France, bien que renommée pour son régime d’indemnisation des catastrophes naturelles, est exposée à un déficit de protection financière de 47% face aux futurs chocs climatiques, selon une nouvelle étude de l’Institut Swiss Re. L’étude analyse les zones à risque et estime les pertes économiques dues aux inondations, cyclones, tempêtes hivernales et orages violents, qui représentent 200 milliards de dollars par an au niveau mondial. L’Hexagone se classe 12 sur 36 pays étudiés en termes de pertes économiques dues aux risques climatiques et en termes de susceptibilité de subir des aléas climatiques plus intenses à l’avenir. 

Le deuxième volet du 6ᵉ rapport du GIEC a souligné l’importance des mesures d’adaptation au changement climatique pour minimiser les impacts, même si certaines conséquences sont actuellement inévitables. 

Le secteur du bâtiment


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Le bâtiment se trouve être un secteur particulièrement vulnérable au changement climatique. Des vagues de chaleur, sécheresses, retraits et gonflements des argiles, précipitations et inondations, feux de forêts, vents violents, submersions marines ou grands froids représentent autant d’aléas naturels qui affectent un territoire ainsi que ses constructions. Ces aléas climatiques devraient augmenter en fréquence et en intensité, menaçant de plus en plus l’intégrité physique des bâtiments. 

La résilience, dans ce contexte, se réfère à la capacité d’un bâtiment à résister aux chocs. Cela implique que le bâtiment doit être en mesure de résister et de s’adapter aux menaces pesant sur lui, tout en ayant l’habileté de préserver et de rétablir les fonctions essentielles du bâtiment lors de ces chocs. L’environnement d’un bâtiment est caractérisé, entre autres, par des conditions climatiques et écologiques qui peuvent constituer des contraintes ou des opportunités pour les bâtiments, et vice versa. 

Le parc immobilier doit s’adapter pour faire face aux défis climatiques et écologiques. À cet égard, les normes européennes et le droit national expriment la volonté de légiférer en faveur du climat et de la biodiversité. L’ensemble du secteur immobilier est engagé dans cette démarche, impliquant les acteurs de l’immobilier, les collectivités et les particuliers. 

Vers une réglementation climatique dans le secteur immobilier


Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN)

En France, les Plans de Prévention des Risques Naturels (PPRN) jouent un rôle essentiel dans la gestion des risques naturels et climatiques pour le secteur immobilier.

Un PPRN est un document réglementaire élaboré par les autorités locales. Son objectif est de cartographier et de réguler les zones exposées à des risques naturels spécifiques tels que : les inondations, les mouvements de terrain, les séismes, ou encore les incendies de forêt. Ces plans visent à concilier le développement urbain et la préservation de la sécurité des populations et des biens.

En effet, les PPRN fixent des règles de construction et imposent des mesures de prévention. Ainsi, les propriétaires, promoteurs et constructeurs doivent tenir compte des prescriptions lors de l’élaboration de projets immobiliers afin d’assurer la résilience du bâtiment face aux risques naturels et climatiques de la zone géographique.

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La réglementation des PPRN est principalement définie par la loi Barnier de 1995, renforcée par la loi Grenelle II en 2010. Ces textes confèrent aux PPRN une force juridique contraignante, obligeant les acteurs du secteur immobilier à respecter scrupuleusement les règles édictées.

Les PPRN représentent la première étape vers la construction durable et résiliente. 

Taxinomie

La réglementation européenne, au travers de la Taxinomie, établit désormais les critères d’une activité économique durable. Les entreprises immobilières doivent publier des informations extra-financières depuis 2022, notamment celles liées aux objectifs environnementaux tels que l’adaptation au changement climatique. Pour qu’un actif soit considéré comme « durable », une analyse des risques climatiques est incontournable, impliquant également la mise en place de solutions d’adaptation. Chez Etyo, nous reconnaissons l’importance de ces normes et nous nous engageons à guider nos clients dans cette démarche réglementaire. 

La Taxinomie européenne, pierre angulaire du plan d’action de l’Union Européenne en faveur de la finance responsable, définit aujourd’hui le concept d’activité économique durable. La mission de la taxinomie consiste à catégoriser les activités économiques pour orienter les financements vers des entreprises ou des projets respectueux de l’environnement.  

Les principales activités ciblées dans le secteur immobilier incluent : 

  • 1 « Construction de bâtiments neufs »
  • 2 « Rénovation de bâtiments existants »
  • 7 « Acquisition et propriété de bâtiments »

L’objectif est de déterminer si ces activités ont un impact important sur au moins l’un des six objectifs environnementaux tout en préservant les autres et tout en respectant les normes sociales minimales :

  • Adaptation et atténuation liées aux changements climatique
  • Utilisation durable et protection des ressources aquatiques et maritimes
  • Transition vers une économie circulaire
  • Prévention et contrôle de la pollution
  • Protection et restauration de la biodiversité et des écosystèmes

Pour qu’un actif soit désigné comme « durable » selon les critères de l’objectif environnemental d’adaptation de la taxinomie européenne, l’acteur doit soumettre cet actif à une analyse de risques climatiques. De plus, un acteur immobilier peut faire valoir des investissements « verts » en mettant en place des solutions d’adaptation au changement climatique sur ses bâtiments. Ces solutions doivent privilégier des approches d’adaptation basées sur la nature, ne pas compromettre d’autres critères, être compatibles avec des stratégies locales et sectorielles, et être suivies et mesurées à l’aide d’indicateurs spécifiques.

Le regard d'Etyo

Au-delà des exigences réglementaires, la transparence et la gestion proactive des risques climatiques sont devenues des attentes croissantes des investisseurs et des parties prenantes. Nous sommes convaincus que la valorisation du patrimoine immobilier passe par l’amélioration de la résilience des bâtiments face aux changements climatiques.

Notre offre d'accompagnement

Nous offrons à nos clients des évaluations complètes des risques climatiques, incluant une analyse approfondie de la vulnérabilité des bâtiments et des solutions d’adaptation. Notre approche, adaptable à l’échelle d’un actif ou d’un portefeuille, intègre des plans d’action chiffrés pour différents horizons temporels. Nous estimons également le coût de l’inaction climatique, pouvant dépasser 10% du PIB français, selon l’ADEME. Nous utilisons des outils tels que Bat’Adapt de l’OID (Observatoire de l’Immobilier Durable). pour évaluer la résilience des bâtiments et la plateforme MSCI (Morgan Stanley Capital International) pour évaluer les risques climatiques dans le secteur immobilier, offrant ainsi aux investisseurs une perspective globale pour des décisions alignées sur la durabilité.

Expertise multi-métiers pour une gestion globale

Notre expertise diversifiée, combinant l’immobilier, la maîtrise des risques environnementaux, la finance responsable et la logistique, nous permet d’accompagner nos clients de manière holistique. Nous les aidons à répondre aux exigences réglementaires, à s’aligner sur la taxinomie européenne et à maximiser la valorisation de leur patrimoine existant. Chez Etyo, nous sommes déterminés à être le partenaire de confiance de nos clients dans la gestion des risques climatiques, contribuant ainsi à un avenir immobilier plus durable. 

Si vous avez des questions, contactez directement nos experts !

Guillaume Rose Sustainable Manager

Guillaume ROSE
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